Histoire de la cité scolaire

Cette page a été élaborée à l’aide du site ateliers-memoire.com, de la bibliothèque numérique de Roubaix et de documents internes à la cité scolaire.

1896 – 1903 : une congrégation religieuse féminine enseignante

En 1895, l’architecte roubaisien Ernest Thibeau dépose un permis de construire pour une famille portant le nom Derville. Il s’agit d’un immeuble « à usage de maison d’éducation ».

Un an plus tard, des religieuses de la congrégation des Dominicaines du Très-Saint-Rosaire s’y installent. L’institut est composé d’un pensionnat et d’un externat, le tout uniquement pour les jeunes filles. Il est constitué de plusieurs bâtiments :

  • un premier bâtiment en rez-de-chaussée qui part de la porte principale et suit le mur d’enceinte
  • un deuxième bâtiment à deux étages qui présente un triple pignon au croisement entre le Boulevard de Douai et la rue de Barbieux,
  • dans le prolongement, un troisième bâtiment avec un corps à deux étages aussi mais plus bas. Celui-ci comprend une salle des fêtes et un préau. Il se termine par un unique pignon qui donne sur le parc Barbieux.
Vue depuis le croisement rue de Barbieux, Boulevard de Roubaix. Entrée principale de l’institut religieux. Triple pignon.
Source : ateliers-memoire.com
Vue depuis l’intérieur de l’institut devenu collège de Jeunes Filles en 1905.
Source : ateliers-memoire.com
Vue du parc Barbieux. Un seul pignon. Les entrées du préau sont visibles (ouvertures sur l’extérieur légèrement voûtées)
Source : Bibliothèque numérique de Roubaix

En 1903, le couvent compte 7 religieuses, 60 élèves et une école maternelle de 7 garçons.

1905 – 1935 : un collège de jeunes filles municipal

La loi du 1er Juillet 1901 établit un nouveau régime pour les congrégations religieuses. Celles-ci doivent demander et obtenir l’autorisation d’enseigner. Suite à ces nouvelles dispositions légales, l’autorisation n’est pas obtenue. Les religieuses sont contraintes de quitter les lieux en 1903 et partent en Belgique. Certaines reviendront quelques années après et fonderont l’école Jeanne d’Arc, aujourd’hui établissement privé sous contrat, situé à 100 mètres de la cité scolaire Charles Baudelaire.

Photo de classe en 1910 – Source : Bibliothèque numérique de Roubaix

Le 9 décembre 1904, le Conseil Municipal vote la création d’un collège de jeunes filles. Celui-ci ouvre en octobre 1905. La ville de Roubaix loue les locaux à la famille Derville jusqu’en 1907 puis les rachète.

Le collège enseigne les lettres et les sciences, mais également le dessin, la couture et la coupe, l’enseignement ménager, la musique et les langues. Selon le Ravet-Anceau, l’enseignement des cultes catholique, protestant et israélite y est également proposé.

Source : ateliers-memoire.com

De 1911 à 1932, le nombre d’élèves évolue de 232 à environ 500.

1935 – 1968 : un lycée de jeunes filles

Le nombre d’élèves augmentent et un nouveau bâtiment en forme de U est construit dans le prolongement du pignon donnant sur le parc Barbieux. Les travaux débutent en 1931 et l’agrandissement est inauguré en Septembre 1935.

Vue du bâtiment en U. Sur le fronton est écrit : « Lycée de jeunes filles »
Source : ateliers-memoire.com
Photos Delbecq (Archives municipales)
Le bâtiment en forme de U – Photo récente Geoportail

De nouvelles salles de classes sont créées ainsi que de nouveaux locaux destinés à l’internat. Au sous-sol, se trouve une cuisine et un réfectoire. Au rez-de-chaussée se trouvent quatre classes primaires, au 1er étage des salles scientifiques et au 2ème étage le dortoir des filles et l’appartement de l’Intendante.

En 1935, l’établissement compte 613 élèves. Il devient un lycée de jeunes filles.

Document interne à l’établissement

En 1952 est créée l’association des parents d’élèves. L’établissement compte 900 élèves.

Le lycée possède deux dortoirs et deux réfectoires mais la presse locale assure déjà que la place manque.

1968 – aujourd’hui : un collège et un lycée mixte

En 1962, le conseil municipal de Roubaix désigne les architectes chargés de l’agrandissement du lycée de jeunes filles.

Il s’agit de construire côté boulevard de Paris un immeuble pour les logements des administratifs et dans le prolongement du bâtiment de 1935, les bureaux de l’administration entourant un patio, ainsi que la loge du concierge et la nouvelle entrée principale, ouvrant sur l’avenue Le Nôtre. Perpendiculairement au boulevard de Douai, d’autres bâtiments abriteront des classes, une piscine et des salles de sport. Des terrains de sports seront aménagés le long de la rue de Barbieux.

Document Nord Eclair
Source : ateliers-memoire.com

En 1966, l’école Anatole France est édifiée rue de Barbieux. Celle-ci décharge le lycée de ses classes maternelles et primaires.

Les travaux d’agrandissement du lycée se termine au début des années 1970.

Source : Bibliothèque numérique de Roubaix.
Sur cette photo, on aperçoit encore l’habitation de la directrice construite entre 1905 et 1910 par la municipalité qui vient de reprendre l’établissement. Cette habitation sera détruite en 1997 pour laisser place à la construction d’un nouveau réfectoire. Est visible aussi l’école Anatole France rue de Barbieux.
La piscine construite entre 1965 et 1970

Le collège et le lycée deviennent mixtes entre 1968 et 1970 et le nom de lycée Baudelaire est choisi dans la foulée à la fois par la communauté urbaine de Lille, le conseil municipal de Roubaix et le conseil d’Administration de l’établissement.

Courrier de l’inspection académique
Document interne à l’établissement

Un nouveau bâtiment est construit en 1997 pour accueillir un nouveau restaurant scolaire. Il s’appuie sur l’ancien bâtiment d’enceinte (la maison d’habitation de la directrice est détruite). L’aspect extérieur de l’enceinte est conservé ainsi que la porte d’entrée du bâtiment construit 100 ans auparavant.

Le bâtiment du restaurant scolaire vu depuis la cour de récréation. Sur la gauche, le bâtiment initial construit à la fin du XIXème siècle.

Au début des années 2000, le collège et le lycée forment une cité scolaire de près de 1400 élèves.

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